Posted by : Oussama Mansour vendredi 20 juin 2014


Création

Arrêté autorisant le
Club africain le 4 octobre 1920
Arrêté autorisant le Club africain le 4 octobre 1920Le Club africain était prêt à exercer ses activités dès l'année 1919 mais ce qui en retarda le début était le nom qu'il allait prendre (Club islamique africain). En effet, ce nom a été contesté par les autorités du protectorat français car, à cette époque, tout club tunisien n'avait le droit d'exister qu'avec l'autorisation des autorités. Ce n'est donc que le 4 octobre 1920que le club est officiellement autorisé à exercer ses activités mais son itinéraire ne débute pas à cette date.

Le Club africain, comme l'affirment certains de ses pères fondateurs, est le prolongement naturel du Stade africain (association fondée en 1915 et dissoute en 1918) dont il conserve les couleurs, l'esprit, une partie du nom ainsi qu'un noyau de joueurs (particulièrement Mohamed Soudani). Ce dernier est d'ailleurs le président de la réunion constitutive du club qui est tenue dans un café de Bab Jedid appartenant à une famille désormais clubiste. Il est à signaler que le premier siège social du club est le Makhzen Essouf (dépôt de laine) qui est situé dans le quartier d'El Morkadh.
Dès sa présentation, la demande d'autorisation fait l'objet d'un chantage puisque l'agrément est soumis à trois conditions :
  • la nomination à la tête du CA d'un président de nationalité française ;
  • le changement des couleurs choisies (à savoir le rouge et le blanc) qui contraint le club à jouer sa première saison avec un maillot bleu ;
  • le renoncement à l'emblème national (croissant et étoile).
Il s'agit alors de forcer les clubistes à se démarquer de toute référence au drapeau national et à s'aliéner tout son socle identitaire. Les termes de ce compromis sont catégoriquement refusés, surtout le premier point puisque son futur grand rival et voisin, l'EST fondé le 15 janvier 1919, avait un président français, Louis Montassier.
Finalement, l'acharnement contraint les autorités de l'époque à céder et à accorder au Club africain une concession historique sur la nationalité tunisienne du président et l'emblème national qui désormais orne le maillot du club. Les pères fondateurs du club, beaucoup plus intransigeants, obtiennent finalement gain de cause et imposent un bureau directeur entièrement tunisien et présidé par Béchir Ben Mustapha.
Le premier bureau directeur se compose comme suit :
  • Président : Béchir Ben Mustapha ;
  • Vice-président : Jameleddine Bousnina ;
  • Secrétaire général : Chedly Alwerfeli ;
  • Secrétaire général adjoint : Abdelmajid Chahed ;
  • Trésorier : Hassen Nouisseri ;
  • Commission sportive : Mahmoud Malouche, Ezzedine Belhadj, Fradj Abdelwahed, Ahmed Zeglaoui, Fradj Abdelwahed et Ahmed Dhahak.
La première équipe officielle en 1920 se compose comme suit :
  • Gardiens : Béchir Ben Amor et Manoubi Houari
  • Défenseurs : Jameldine Bousnia, Mohamed Machouch et Mahmoud Malouche (C)
  • Milieux de terrain : Hassen Gaddour, Hassen Nouisseri, Ahmed Mistaoui et Mohamed Ayed
  • Attaquants : Abderrahmen Kalfat, Larbi Ben Yemina, Ahmed Zeglaoui et Ahmed Dhahak

Résistance et développement (1920-1945)

Équipe en 1934-1935
Malgré une genèse difficile, le club use de l'esprit sportif pour mobiliser et encadrer la jeunesse dans une perspective anticolonialiste. Pendant cette période, et malgré la modestie de ses moyens et les contraintes de son environnement, il poursuit son développement, tout en contribuant à l'enracinement de la culture nationale, à la création de La Rachidia et à la formation d'un théâtre tunisien, le club disposant de sa propre troupe théâtrale dès les années 1930 et organisant le premier des manifestations culturelles et artistiques. Il accorde par ailleurs la gratuité d'entrée au stade aux femmes dès les années 1930.
Le club résiste aussi à certaines velléités d'accaparement, comme la tentative avortée de Habib Bourguiba, en 1934, de le fusionner avec l'EST.
Dans le même temps, le club enregistre des acquis sportifs tels que l'accession en première division en 1937, où il continue d'évoluer sans discontinuité.

Premiers titres (1945-1960)

Équipe vainqueur du
championnat 1946-1947



Le Club africain gagne son premier titre de champion lors de la saison 1946-1947. Lors de la dernière journée de ce championnat, le 11 mai 1947, il joue contre son rival de toujours, l'Espérance sportive de Tunis ; le match se termine sur un score vierge, mais c'est suffisant pour que le CA remporte le titre. La saison suivante, le club réitère cette performance en remportant son second championnat, cette fois-ci face à l'Étoile sportive du Sahel.


Équipe vainqueur du
 championnat 1947-1948

En 1956, avec l'indépendance du pays, le club accède pour la première fois de son histoire à la finale de la coupe de Tunisie, mais s'incline 3-1 face à un Stade tunisien (ST) en pleine ascension. Il termine troisième du championnat à huit points du CSHL. La saison suivante, le Club africain termine quatrième, avec seulement neuf victoires en 22 matchs, et se fait éliminer dès les premiers tours en coupe de Tunisie. La saison 1957-1958 est encore pire vu que le CA termine sixième. Cette baisse de régime pousse ses dirigeants à recruter l'entraîneur Fabio Roccheggiani, réputé être un grand formateur. Cette stratégie de long terme permet au CA d'améliorer peu à peu sa situation.Le Club africain prend également part aux éditions de la coupe ainsi que duchampionnat d'Afrique du Nord, mais se trouve incapable d'en remporter une face à la concurrence imposée par les grands clubs algériens et marocains de l'époque. En championnat avec l'émergence du Club sportif de Hammam Lif (CSHL), il se trouve incapable de gagner des titres pendant plusieurs saisons et doit se contenter des seconds rôles.

Âge d'or (1960-1980)


Équipe vainqueur du
championnat 1963-1964


C'est la période durant laquelle le Club africain, le vent en poupe, récolte la majorité de ses trophées sur les plans national et régional.

Tout commence avec la conquête du championnat durant la saison 1963-1964, le premier titre remporté après l'indépendance, gagné avec un effectif composé de jeunes joueurs comme Tahar ChaïbiMohamed Salah Jedidi et Sadok Sassi. La saison suivante, le club se contente d'une seconde place en championnat avec 55 points au compteur (treize victoires, sept nuls et deux défaites), à un point du leader, mais sauve sa saison avec la coupe de Tunisie face à l'Avenir sportif de La Marsa (ASM), une première.
Équipe du doublé
de la saison 1966-1967
En 1966-1967, il remporte le championnat avec 58 points (quinze victoires, six nuls et une défaite), soit huit points devant le vice-champion, l'Étoile sportive du Sahel (ESS), qu'il bat 2-0 après prolongations en finale de la coupe, remportant ainsi pour la première fois de son histoire le doublé championnat-coupe. Cette saison est toutefois ternie par le décès de l'entraîneur Roccheggiani peu avant la fin de la compétition. Lors de la saison 1967-1968, le CA gagne la coupe face au Sfax railways sports mais termine second en championnat face à ce même club. La saison suivante, il termine une nouvelle fois second — cette fois-ci à cinq points du Club sportif sfaxien (CSS) — et gagne la coupe face à l'Espérance sportive de Tunis (EST) qu'il affronte pour la première fois en finale de la coupe.
En 1969-1970, la coupe est à nouveau gagnée face à l'ASM, mais le championnat est perdu au détriment de l'EST. En décembre 1970, le Club africain remporte la coupe du Maghreb des vainqueurs de coupe, devenant ainsi le premier club tunisien à gagner un titre international en ayant tout d'abord battu l'USM Alger en demi-finale par le score de 1-0, puis l'ASM en finale par le score de 2-0. Mais il termine deuxième du championnat malgré une défense qui n'encaisse que huit buts ; il se fait éliminer en coupe dès le premier tour, mettant fin à une série de quatre coupes consécutives (un record). En 1971-1972, le CA renoue avec les titres nationaux en gagnant sa sixième coupe de Tunisie, prenant ainsi sa revanche face au ST qui l'avait battu dans la finale de 1956 ; il termine vice-champion à trois points de l'ESS.
Équipe du doublé
de la saison 1972-1973
Avec la nomination de Jamel Eddine Bouabsa comme entraîneur, le Club africain remporte son second doublé en 1972-1973 : le sacre face au champion de la saison précédente et la coupe face à l'ASM. Toujours dans la continuité, le CA remporte le championnat en 1973-1974, mais assez difficilement, et ce, malgré une attaque qui marque à quarante reprises (meilleure attaque) et une défense qui n'encaisse que 18 buts (meilleure défense) ; il gagne en janvier 1974, lors de cette même saison, sa première coupe du Maghreb des clubs champions. Les joueurs ont raison des Algériens de la Jeunesse sportive de Kabylie en les battant 2-0 à Alger, en hommage à leur camarade Ezzedine Belhassine, décédé la veille du match dans sa chambre d'hôtel.
La saison suivante, ils perdent le championnat au détriment de l'EST et la coupe au détriment de l'ESS mais remportent une nouvelle fois la coupe du Maghreb des clubs champions en septembre 1974, à Casablanca, face au Raja de Beni Mellal. Ils rééditent la même performance en octobre 1975, à Tunis, face à l'équipe du MC Alger qu'ils parviennent à battre lors d'une séance de tirs au but (4-2 pour le CA), malgré la nette domination des Algériens en cours de match.
Équipe vainqueur de la
coupe du Maghreb des clubs
champions 1976
L'équipe égale ainsi le Chabab riadhi Belouizdad au nombre d'éditions gagnées (trois) et devient la plus titrée à l'échelle maghrébine. Lors de la saison 1975-1976, le club termine troisième en championnat, mais remporte sa huitième coupe aux tirs au but, face à l'EST, le portier du CA ayant réussi à arrêter trois tirs. En 1976-1977, malgré une attaque qui a marqué 41 buts et une défense qui n'en a encaissé que vingt (meilleure défense), le CA perd le titre face à la Jeunesse sportive kairouanaise et rate la coupe en demi-finale face au CSS. En 1977-1978, il doit une nouvelle fois se contenter d'une seconde place, à cinq points du CSS, mais voit cinq de ses joueurs sélectionnés avec l'équipe nationale pour la coupe du monde de 1978 : Mokhtar NailiSadok SassiKamel ChebliMohamed Ali Ben Moussa et Nejib Ghommidh. Le CA gagne à nouveau le titre en 1978-1979, le ST terminant à un point derrière. En 1979-1980, avec des joueurs comme Naili, Chebli, Néjib Abada et Moussa, et André Nagy comme entraîneur, il gagne une nouvelle fois le championnat, cette fois-ci face à l'EST, et n'encaisse que sept buts lors des 26 matchs du championnat (un record national). Cette moisson de titres est due principalement à des joueurs formés au sein du club et à un grand esprit de solidarité qui unit les joueurs.

Période de sécheresse (1981-1989)


Club africain en 1984


Tout commence avec la finale de la coupe de Tunisie 1979-1980 contre l'EST : le Club africain, bien que favori après son titre de champion, s'incline 2-0 et perd l'occasion de remporter un troisième doublé. En 1980-1981, premier jusqu'à la dernière journée, il s'incline face au CSS à Sfax, sur un score de 2-1, et se fait éliminer rapidement en coupe. La saison suivante, il perd un autre titre, en finale de la coupe, face au Club athlétique bizertin (CAB) et termine deuxième en championnat, avec 58 points, à six points du champion, l'EST. En 1982-1983, avec Mokhtar Tlili à la tête de l'équipe, le CA termine à un point du CSS, malgré une attaque qui marque à 52 reprises, et se fait éliminer par l'ASM en demi-finale de la coupe sur le score de 1-0. La saison suivante, le CA s'incline à domicile face au champion de l'année précédente, sur le score de 1-0, et termine quatrième en championnat, à égalité de points avec l'ESS et à un point des deux leaders, le ST et le CAB.

Lors de la saison 1984-1985, avec le retour d'André Nagy comme entraîneur, l'équipe part favorite, mais les ratages dès le début la conduisent à se contenter d'une seconde place derrière l'EST, malgré une victoire au derby le 5 mai 1985 (5-1) qui lui permet d'espérer le titre jusqu'au bout ; elle perd la finale de la coupe aux tirs au but, face au CSHL.
La saison suivante, le Club africain termine troisième en championnat, à un point du vice-champion, mais à six points du champion, l'ESS, et se fait battre aux tirs au but en finale de la coupe par l'EST. En 1986-1987, le CA ne réalise qu'une performance en demi-teinte, terminant à cinq points du champion (ESS), se faisant éliminer aux tirs au but, en quarts de finale, par le CAB. En 1987-1988, il rate le titre de champion lors des dix dernières journées, le laissant filer entre l'EST et leClub olympique des transports, et perd une nouvelle fois la finale de la coupe face à ce dernier aux penalties. La saison suivante, il perd d'abord la Ligue des champions arabes (4-2) aux penalties face à Al Ittifaq Dammam et termine à treize points de l'EST en championnat, contre qui il perd en finale de la coupe sur le score de 2-0. Il n'aura gagné aucun titre durant cette décennie malgré un effectif comportant des joueurs comme Hédi BayariLassaâd Abdelli et Kamel Chebli.

Retour au sommet et quadruplé historique (1990-1992)


Équipe de la finale de la
 coupe d'Afrique des clubs
 champions 1991


Tout commence avec le championnat de la saison 1989-1990, mal entamé au début, à tel point que la différence entre le CA et l'EST atteint treize points. La nomination de Farid Abbes à la tête du club et de Faouzi Benzarti comme entraîneur de l'équipe première permet au CA d'enchaîner une série de victoires consécutives et de gagner le championnat lors de la dernière journée en battant l'ASM 1-0, sur un but de Kais Yaâkoubi. Lors de la saison suivante, le Club africain perd la finale de la coupe d'Afrique des vainqueurs de coupe contre les Nigerians du BCC Lions Football Club et se contente d'une seconde place en championnat, loin derrière l'EST, malgré une victoire contre ces derniers par 3-0 le 5 mai 1991. L'équipe réussit à gagner la coupe des clubs champions africains la saison suivante, le 23 décembre 1991, devenant ainsi le premier club tunisien à remporter ce titre.

En championnat, durant l'avant-dernière journée, le Club africain reçoit le CAB, premier au classement avec deux points d'avance sur le CA, au stade olympique d'El Menzah : Adel Sellimi marque le seul but de la rencontre, à la 91e minute de jeu, permettant au club de remporter le dixième titre en championnat de son histoire en terminant en tête, avec un seul point d'avance sur le CAB et 17 sur le tenant du titre, l'EST. Il réalise le doublé en battant le ST en finale de la coupe de Tunisie, marquant une année exceptionnelle pour le club dans la continuité de sa victoire dans la coupe des clubs champions africains et dans la coupe afro-asiatique des clubs contre Al-Hilal Riyad.

Hammouda Ben Ammar (1993-1996)




Après une saison catastrophique en 1993-1994, Hammouda Ben Ammar prend les commandes du Club africain pendant deux ans. Durant cette période, le club remporte en 1995 la coupe arabe des vainqueurs de coupe au stade olympique de Sousse : l'équipe bat l'ESS en finale (1-0), après prolongation et avec un but de Nabil Maâloul sur penalty.
Le club remporte également le championnat 1995-1996 avec des records : Boubaker Ezzitouni réussit à garder ses cages inviolées durant 1 004 minutes, ce qui constitue alors un record national. L'équipe n'encaisse qu'un seul but durant le phase aller du championnat et sept durant la saison, marquant 49 buts au total ; le meilleur buteur du championnat, Sami Touati, marque 17 buts.

Années noires (1997-2006)




Alors que l'autre club de la capitale commence sa période dorée, le club connaît une crise de dix ans, période durant laquelle il ne remporte que la coupe de Tunisie (1998 et 2000) et la Ligue des champions arabes (1997). Il accède cependant aux finales de la coupe contre l'EST (1999) et le Stade tunisien (2003), à la finale de la coupe d'Afrique des vainqueurs de coupe en 1999 et de la Ligue des champions arabes en 2002. Il voit aussi les entraîneurs comme les présidents se succéder au parc A.
Durant la saison 2006, le président du club depuis un an, Kamel Idir décide de donner les reines de l'équipe au Français Bertrand Marchand. Sous sa direction, l'équipe finaliste de la coupe de Tunisie termine vice-champion national la saison suivante.

Benchikha, choix de la rigueur (2007-2009)




Le recrutement de Youssef Mouihbi complète un secteur offensif accueillant déjà dans ses rangs Zouhaier Dhaouadi etMoussa PokongAbdelhak Benchikha prône alors une tactique en 4-3-3. En définitive, les joueurs tels que Lassaad OuertaniKarim Aouadhi et Enam Mendamo Alexis se révèlent importants pour le club, formant un trio complémentaire.Wissem Ben Yahia, qui confirme sa qualité de jeu au plus haut niveau, devient vite la nouvelle idole des supporters grâce à sa polyvalence et à sa technicité en récupération des ballons.
Lors du mercato d'hiver 2008, le Club africain engage l'attaquant Aymen Rhifi de l'Avenir sportif de La Marsa. Le22 mai 2008, le club est sacré champion pour la douzième fois de son histoire, à la suite d'une victoire face à l'Espérance sportive de Zarzis (2-1). À l'intersaison, on complète le secteur défensif constitué de Mohamed BachtobjiMohamed Ali GharzoulKhaled SouissiHamdi WerhaniChokri ZaalaniHelmi Hmam et Anis Amri, sans oublier le gardien Adel Nefzi qui bat un record du championnat avec 1 269 minutes de jeu sans encaisser le moindre but, de la 39e minute de la huitième journée à la 48e minute de la 22e journée.
Durant la saison 2008-2009, le club ne remporte pas le championnat, terminant deuxième avec la meilleure défense, mais avec une victoire historique au derby, le1er mars 2009, contre l'EST (3-0).

Cycle de Pierre Lechantre (2009-2010)


En 2009Pierre Lechantre est nommé entraîneur. Le club célèbre l'année suivante son 90e anniversaire et c'est dans le cadre de ces festivités qu'il accueille l'Olympique lyonnais pour un match de gala le 6 janvier 2010, au stade olympique de Radès, se concluant sur un score de parité (1-1). Après la trêve hivernale, les résultats ne sont pas au rendez-vous, tant au niveau de la deuxième phase du championnat que de la sortie du second tour de la Ligue des champions de la CAF.

En avril 2010, le bureau directeur remplace Lechantre par Habib Mejri mais les mauvais résultats s'accumulent avec la sortie de la coupe de Tunisie en demi-finale ; le club termine par ailleurs le championnat à la seconde place.

Crise présidentielle et avènement de Jamel Atrous (2010-2012)


Durant la préparation de la saison 2010-2011, le club vit une crise de son bureau directeur après la sortie définitive de Kamel Idir. Si Jamel Atrous a la préférence des supporters, Belhassen Trabelsi, frère de la première dame Leïla Ben Ali, refuse ce nom en raison d'un différend entre les familles Trabelsi et Atrous autour de la concession Isuzu. À la suite de la désignation de Atrous, celui-ci est donc évincé avant l'entame de la saison et remplacé par Chérif Bellamine, qui jouissait pourtant d'une paisible retraite, avec le vice-président Mounir Balti. Deux défaites au cours des trois premiers matchs et d'autres défaites conduisent le club à sortir de la course du championnat et de la coupe même s'il remporte la coupe nord-africaine des clubs champions ; la défaite contre l'Espérance sportive de Zarzis au stade d'El Menzah pendant la révolution et la pression des supporters entraînent la destitution de l'entraîneur Mrad Mahjoub, son remplacement par Kais Yaâkoubiet la démission de Balti (président du club par intérim) qui appelle à une assemblée générale durant laquelle la situation serait éclaircie.

Après la fuite de la famille Trabelsi et du président déchu, Zine el-Abidine Ben Ali, le 14 janvier 2011, le Club africain tient une assemblée générale élective le 25 février : Jamel Atrous est élu président et Salah Mannai vice-président. Le Club africain est la première équipe tunisienne à tenir une assemblée générale élective après la révolution.

Après avoir été disqualifiée au troisième tour de la Ligue des champions de la CAF, Faouzi Benzarti devient entraîneur de l'équipe ; son parcours durant les dernières journées de la saison est difficile, avec plusieurs défaites, et l'équipe termine quatrième du championnat. Après une saison catastrophique, plusieurs joueurs quittent le club durant le mercato d'été, comme Wissem Ben Yahia, acheté par le club turc du Mersin Idman Yurdu SK pour 800 000 dinars, et Khaled Souissi, acheté par le club français de l'Athlétic Club Arles-Avignon pour 200 000 euros ; d'autres contrats de joueurs — Karim AouadhiOussama Sellami etKhaled Melliti — arrivent à échéance. Le bureau directeur décide de résilier les contrats de six joueurs et en recrute d'autres : Aymen Ben AyoubChaker Rguiî,Nafaa JebaliWajdi JabbariAmir Haj MassaoudVitor Sonny et Rabii Ellafi. Le Club africain débute la saison avec la coupe de la confédération où il effectue un bon parcours et atteint la finale : il remporte le match aller contre le Maghreb de Fès (1-0 sur un but d'Enam Mendamo Alexis à la septième minute) mais perd le match retour (0-1) aux tirs au but. Benzarti démissionne et Patrick Liewig, directeur technique, prend provisoirement les commandes de l'équipe. Un court passage de l'entraîneur Abdelhak Benchikha, avec des pertes de points au classement du championnat, provoque la démission de ce dernier et le retour de Liewig, directeur technique, qui prend provisoirement les commandes de l'équipe. Cependant, la pression du public pousse Atrous à quitter le club avec son staff après l'assemblée générale élective.

Ère Slim Riahi (2012-Aujourd'hui )


À la suite de l’assemblée générale élective tenue le 16 juin 2012Slim Riahi est élu comme nouveau président du club et fixe des objectifs ambitieux, tout en apportant des moyens financiers considérables : le Club africain dépense au total plus de trente millions de dinars pour recruter des joueurs à l'été 2012 et remporter le championnat de TunisieChristophe Maillol est nommé au poste de directeur sportif et Bernard Casoni au poste d'entraîneur ; le bureau fait venir plusieurs joueurs tels que le milieu de terrain international algérien Abdelmoumene Djabou, en provenance de l'Entente sportive de Sétif, pour trois millions de dinars, soit le plus gros transfert de l'histoire du championnat, Hatten Baratli du Club athlétique bizertin, Karl Max Barthélemy du Difaâ d'El Jadida ou encoreKhaled Lemmouchia. Riahi évoque également une construction à long terme, veut miser sur de jeunes joueurs comme Maher Haddad, qui signe en faveur du club pour trois millions de dinars, soit le plus gros transfert entre deux club tunisiens de l'histoire du championnat. Le Club africain cède dans le même temps Ézéchiel Ndouassel au Terek Grozny alors que d'autres joueurs quittent le club par résiliation de contrat ou à la suite d'un prêt pour une saison. Après six matchs, l'entraîneur Bernard Casoni se fait licencier, payant probablement la défaite au derby. Le 7 octobre 2012, pendant la trêve avant le début de la nouvelle saison,Nabil Kouki devient le nouvel entraîneur. Malgré le mauvais début de saison, avec trois nuls et aucun but marqué, le club réussit un bon parcours avec quatre victoires consécutives. Quatre nouvelles recrues rejoignent le club pendant le mercato hivernal, Ammar JemalZouhaier DhaouadiFatah Gharbi et Bedi Mbenzamais Gharbi est blessé et en fin de carrière et Ahmed Ben Belgacem n'est pas capable d'arracher une seconde de jeu et finalement cédé à l'Union sportive de Ben Guerdane. Malgré son bon parcours, Kouki est remplacé par Faouzi Benzarti après une défaite en derby, avant la dernière journée de la première phase. Finalement, le club termine deuxième de la première phase et se qualifie pour le play-off. Mais la fragilité psychologique, la malédiction du play-off et le manque de compétition de certains joueurs blessés entraînent un bilan négatif : le club se classe quatrième et Benzarti est remplacé par son adjoint Fathi Laabidi.

La saison 2013-2014 est annoncée comme celle du vrai décollage du Club africain de Riahi. Après la réussite du Club sportif sfaxien avec l'école néerlandaise, le club recrute l'entraîneur néerlandais Adrie Koster et une armada de joueurs étrangers dont trois espoirs ghanéens — Francis Narh, Derrik Mensah et Seidu Salifou — et un ancien international du même pays, Prince Tagoe, de même que le Congolais Matt Moussilou et le jeune Malien Malik Touré. Côté tunisien, on recruteKhaled Korbi, Amine Haj Saïd, un joueur ne comptant qu'une dizaine de matchs en quatre ans, Walid Dhaouadi, jeune frère de Chamseddine Dhaouadi, avec l'espoir qu'il soit aussi doué que son frère, et le gardien Slim Rebaï comme troisième gardien de but. L'équipe réussit un bon départ avec trois victoires successives avant que les problèmes n'apparaissent : Narh rejoint le championnat tchèque, Tagoe rompt son contrat, Salifou est transférable, Dhaouadi est transféré sans avoir joué une seconde et Haj Saïd ne participe qu'à une seule rencontre en 17 matchs. Alors que Riahi décide de constituer une commission d'enquête pour délimiter les responsabilités, Rachid Zmerli, porte-parole du club, Mehdi Gharbi, chef de la section football, et Youssef Elmi, chef de la section seniors, se disent visés par l'enquête interne et présentent leur démission. Entre-temps, les changements se poursuivent : Koster est démis de ses fonctions au profit de Landry Chauvin et Ézéchiel Ndouassel rappelé alors que des jeunes — Ghazi Ayedi, Seif Lahouel, Chiheb Jebali et Malik Touré — sont progressivement lancés. Chauvin, limogé après une série de faibles résultats, est remplacé par Mondher Kebaier.

Leave a Reply

Subscribe to Posts | Subscribe to Comments

Notre page sur Facebook

Contactez-Nous

Nombre total de pages vues

Articles les plus consultés

Copyright © [Club Africain | Bienvenue au supporteurs]